#DiscoverEU : retour sur mon expérience !

#DiscoverEU : retour sur mon expérience !

 

En août 2023, j’ai eu la chance de vivre une aventure unique grâce à #DiscoverEU : trois semaines de voyage, six pays traversés, des paysages incroyables et surtout des rencontres inoubliables.

 

Cela faisait deux ans que j’attendais ce moment. Entre une publicité Instagram et le passage à l’action, il n’y a finalement qu’un pas ! C’est au lycée que j’ai entendu parler pour la première fois de ce dispositif, grâce à la communication sur les réseaux sociaux. Autour de moi, personne n’en parlait, personne ne connaissait. J’ai donc attendu deux ans, à rêver et à fantasmer ce sentiment de liberté avant de pouvoir enfin candidater ! Je n’avais pas vraiment d’idée précise d’itinéraires à ce moment-là mais ma seule envie était vraiment de partir explorer l’Europe et surtout des endroits où peut-être je ne serai pas allée par moi-même.

 

Le formulaire en ligne, une fois la période d’inscription ouverte, était très simple à remplir, mais une fois envoyé, le plus difficile c’est l’attente… Le ticket est attribué par tirage au sort, alors forcément, il y a toujours cette appréhension de ne pas être sélectionné, et ça, c’est compliqué à gérer !

 

Mais cette année-là, en 2023, BINGO : 99 % des participants français ont obtenu leur ticket, avec un ratio répondant parfaitement à l’offre et à la demande. Parmi les chanceux, il y avait moi ! J’avais postulé lors de la deuxième campagne de l’année, celle d’octobre 2022, et c’est le 12 janvier 2023, pendant que j’étais en classe, que la bonne nouvelle est tombée. L’année et le rêve pouvaient enfin commencer ! 😊

 

 

Avant le départ : la préparation

Après l’annonce de la bonne nouvelle, toute une organisation s’est rapidement mise en place.

 

Tout a commencé par la planification minutieuse de l’itinéraire : quelles destinations ? quels trajets ? où avais-je toujours rêvé d’aller ? Je n’avais pas d’attente particulière, si ce n’est une certitude : je voulais absolument passer par Munich. Pour le reste, j’ai fait au plus pratique, en essayant de regrouper le maximum de destinations possibles.

 

J’ai fait le choix audacieux de privilégier les trains régionaux, afin d’éviter les frais de réservation de siège des lignes à grande vitesse. Même si ces derniers n’était pas onéreux à ce moment-là il n’y avait pas de petites économies pour moi. Résultat : des trajets parfois longs et ponctués de changements, mais aussi un véritable sentiment de liberté et d’imprévu…

 

Côté équipement, direction Décathlon pour trouver le vrai sac d’aventurière : celui qui allait contenir toute ma vie pendant 21 jours. 2 jeans, 1 pantalon, 2 pulls, 5 tee-shirts : il faut être simple et efficace dans l’équipement. Prévoir toutes les situations mais ne pas trop se surcharger non plus : ça relevait déjà du défi. Mon indispensable dans ma valise c’était surtout mon petit sac de ville avec mon appareil photo et un carnet : l’objectif c’était surtout ne rater aucun souvenir.

 

Le transport étant gratuit (ce qui enlève une sacrée épine du pied !), il fallait maintenant s’attaquer à une autre part importante du voyage : le logement. Mon budget n’étant pas énorme, il reposait sur l’argent gagné grâce à mon travail du mois de juillet, juste avant le départ, l’auberge de jeunesse s’est imposée naturellement. En moyenne, les nuits coûtaient autour de 20 € en dortoir, et c’était aussi l’occasion de rencontrer du beau monde, ce qui n’était pas de refus.

 

Astuce : privilégier les auberges proposant des chambres réservées aux femmes, c’est bien plus rassurant.

 

Côté nourriture, là aussi, le budget était serré. Pas de grande gastronomie pendant un mois, même si j’avais prévu quelques petits plaisirs de temps en temps : un petit déjeuner en terrasse, un restaurant local… Le reste du temps, les sandwichs de supermarché faisaient très bien l’affaire.

 

Quant aux activités, je n’avais pas planifié grand-chose. Je voulais me laisser guider par les conseils des locaux et mes envies du moment.

 

Ah oui, j’ai oublié de préciser : je suis partie seule. Même si j’avais parlé du programme à mes copines, elles aussi parties aux quatre coins de l’Europe, j’ai choisi de vivre cette expérience en solo.

 

Mes parents, bien sûr, étaient stressés… mais ils m’ont laissé partir !

 

Etape 1 : Marseille –> Trieste (Italie) : 3 nuits – 4 jours

 

Le 2 août 2023, c’était le grand départ depuis ma chère gare Saint-Charles, à Marseille. Un mélange d’anxiété et d’excitation m’envahissait. Voyager seule à seulement 19 ans, pour un périple de plusieurs semaines à travers plusieurs pays, c’est forcément stressant. J’avais l’impression de me lancer dans une aventure plus grande que moi.

 

Après une escale de quelques heures à Gênes, direction Trieste.

 

Au total : 18 heures de train et 7 correspondances, le voyage commençait fort !

 

Trieste, dans le nord-est de l’Italie, fut ma première halte. Entre pizzas savoureuses, balades au bord de mer jet ambiance italienne, la ville m’a offert une mise en bouche parfaite pour commencer l’aventure. J’y ai visité le Castello di Miramare, ITS Arcademy – Museum of Art in Fashion, et profité de la dolce vita ambiante.

 

Mon auberge de jeunesse, très animée, proposait des activités pour favoriser les échanges entre voyageurs. C’est là que j’ai fait la connaissance de voyageuses australiennes, avec qui j’ai partagé de bons moments et de précieux conseils pour la suite du trajet.

 

J’y suis restée quatre jours et trois nuits, le temps de bien m’imprégner de l’atmosphère de cette ville portuaire à la croisée des cultures italienne, autrichienne et slave.

 

 

Etape 2 : Trieste –> Ljubljana (Slovénie) : 5 nuits – 6 jours

 

À seulement 2h45 de train de Trieste, Ljubljana m’a tout de suite charmée. La capitale slovène dégage une atmosphère paisible et créative : des ruelles pleines de vie, des cafés au bord de la rivière, une ville à taille humaine où il fait bon flâner. J’ai profité d’un rooftop au coucher du soleil, grimpé jusqu’au château pour admirer la vue sur toute la ville, et goûté les spécialités locales dans un restaurant typiquement slovène.

 

Depuis Ljubljana, j’ai pu découvrir un peu plus la Slovénie. Entre randonnées dans une nature à couper le souffle et visite de la grotte de Postojna, chaque journée offrait un nouveau décor. Mais le moment le plus marquant reste sans hésiter ma visite du lac de Bled. Son îlot surmonté d’une église, posé au milieu des eaux turquoise, est sans doute le paysage le plus atypique et enchanteur que j’aie vu jusqu’à présent.

 

Malheureusement, les fortes inondations de cet été-là m’ont empêchée de visiter les gorges de Vintgar. Mais j’ai terminé le séjour sur une note joyeuse : une soirée de musique live dans les rues animées de Ljubljana, où j’ai retrouvé les Australiennes croisées plus tôt dans le voyage. Et qui sait, j’y reviendrai sans doute un jour !

 

 

Etape 3 : Ljubljana –> Rijeka (Croatie) : 2 nuits – 3 jours

 

C’est grâce à une rencontre faite dans mon auberge de jeunesse en Slovénie, Delphine, une Française qui est d’ailleurs toujours une amie, que je me suis laissé tenter par l’imprévu et que je l’ai suivie en Croatie. À Rijeka, j’ai découvert pour la première fois la mer Adriatique : baignade improvisée, dans une atmosphère méditerranéenne qui m’était déjà familière, étant originaire du sud de la France.

 

Nous avons réservé une auberge de jeunesse à la dernière minute, exploré le château Trsat qui domine la ville, dégusté des glaces en flânant dans les ruelles et profité du calme apaisant du bord de mer. Ce séjour spontané n’a duré que deux jours, mais il a eu un goût d’évasion totale. Entre les conversations animées, les repas simples de poisson grillé et les couchers de soleil sur le port, j’ai goûté à cette liberté douce qu’offrent les voyages sans plan.

 

 

 

 

 

Etape 4 : Rijeka –> Vienne (Autriche) : 3 nuits – 4 jours

 

 

Puis direction Vienne en train de nuit ! Voyage qui ne s’est pas passé comme prévu : à cause d’un incendie, le train a dû s’arrêter à Salzbourg en pleine nuit. Cela faisait partie des imprévus du voyage, mais j’ai su m’adapter. J’ai rencontré une Québécoise, et nous avons attendu ensemble le prochain train dans une bonne ambiance.

 

Passionnée par Gustave Klimt depuis longtemps, grâce à mon père, amateur d’art, j’étais très impatiente de voir Le Baiser au Belvédère. Vienne m’a tout de suite séduite par sa beauté, son élégance et sa richesse culturelle.

 

J’ai assisté à un concert de Vivaldi, Les Quatre Saisons, à la Karlskirche (église Saint-Charles), un moment magique. J’ai aussi visité la Butterfly House, un endroit paisible et plein de couleurs, puis le château de Schönbrunn, majestueux et impressionnant, classé patrimoine de l’UNESCO depuis 1996. Ma dernière nuit là-bas, j’ai pu retrouver la québécoise qui m’avait aidé lors de mon arrivée tumultueuse, de quoi boucler la boucle pour cette destination-là.

 

Etape 5 : Vienne –> Bratislava (Slovaquie) : 1 jour

 

À seulement une heure de train, Bratislava m’a offert le temps d’une journée, une parenthèse reposante. Du haut de son château, la vue est imprenable.

 

 

 

Etape 6 : Bratislava –> Munich (Allemagne) : 3 nuits – 4 jours

 

Munich fut l’occasion de retrouver mon amie allemande, Sophia. Ensemble, nous avons arpenté la ville, admiré les fresques de rue colorées et observé avec étonnement les surfeurs de la rivière Eisbach, un spectacle unique en plein cœur du parc Englischer Garten.

 

Originaire de Bavière, Sophia m’a fait découvrir Munich à travers ses yeux : ceux d’une locale attachée à sa ville. Elle m’a emmené dans les quartiers qu’elle fréquentait enfant, m’a fait visiter son musée préféré, le Pinakothek, et m’a initié à la gastronomie bavaroise en me faisant goûter le traditionnel Weißwurst mit Kartoffelpüree, une saucisse blanche servie avec une purée onctueuse et de la moutarde sucrée.

 

Je suis resté trois jours sur place, sans attente particulière, mais j’ai été agréablement surpris par l’ambiance chaleureuse et décontractée de la ville. Ce séjour, avant tout prévu pour retrouver une amie, s’est transformé en une belle découverte culturelle et humaine.

 

 

Etape 7 : Munich –> Paris

 

21 jours plus tard : le retour à Paris… une aventure qui est passé vite et chargé de souvenir…  L’occasion d’une dernière escale à Cologne, avec une halte devant sa majestueuse cathédrale.

 

2 ans après : le bilan

 

Deux ans plus tard, en me rappelant je peux avouer que ce voyage reste une expérience marquante, à la fois sur le plan personnel et culturel. Il m’a véritablement forgée : j’en suis ressortie plus autonome, plus curieuse et surtout plus ouverte sur l’Europe et ses multiples visages.

 

Je suis profondément reconnaissante d’avoir eu la chance de vivre cette aventure grâce à #DiscoverEU. Elle a non seulement enrichi ma culture européenne, mais aussi renforcé mon envie de voyager autrement, notamment en train. Voyager sur les rails, c’est prendre le temps d’observer les paysages, de traverser les frontières en douceur et de savourer chaque étape du parcours.

 

Malgré l’appréhension du départ et les imprévus qui font partie du voyage, tout cela a rendu l’expérience encore plus belle. Cette habitude de voyager en train, je l’ai gardée : en janvier 2025, avec mon amie Delphine nous avons décidé de partir en Laponie… toujours en train ! Une aventure qui s’est aussi montré rocambolesque car quand on décide de voyager en train, c’est aussi être prêt à affronter tout type de situation, mais ça m’a vraiment permis de me remémorer de beaux souvenirs.

 

Ce premier grand périple m’avait un peu effrayée, c’était la première fois que je partais aussi loin seule, mais il m’a donné confiance. Depuis, j’ai continué à voyager, et oui, je le referais sans hésiter !

 

Autre belle découverte : les auberges de jeunesse. J’y ai pris goût, pour leur convivialité, leur accessibilité et la richesse des rencontres qu’on y fait.

 

Ce voyage m’a aussi donné une nouvelle perspective sur l’Europe : sa diversité culturelle, ses valeurs communes, ce sentiment d’appartenance à une maison partagée. Mon itinéraire m’a comblée : de magnifiques surprises comme la Slovénie et Munich, l’imprévu de la Croatie, l’énergie de Vienne, la douceur de Trieste et Bratislava… et surtout un immense coup de cœur pour Bled !

 

Le slogan de DiscoverEU, « Expand your comfort zone », m’a profondément marquée. Il a pris tout son sens durant ce voyage, fait de dépassement de soi et de lâcher-prise, une expérience que je recommande à tout le monde, d’autant plus qu’elle est unique dans une vie.

 

Aujourd’hui encore, je garde en tête la multitude d’itinéraires possibles que l’Europe offre à celles et ceux qui aiment découvrir, apprendre et se laisser surprendre.

 

En prime : un certificat de participation délivré par #DiscoverEU

 

Maison de l'Europe de Paris

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