L’Union européenne poursuit son aide à la lutte contre les incendies de forêt sans précédent ainsi qu’aux inondations. Le changement climatique fait des ravages dans les pays membres de l’Union européenne et les pays limitrophes. Les actes de solidarité s’intensifient et le mécanisme de protection civile de l’UE est de plus en plus utilisé.
Les catastrophes naturelles deviennent de plus en plus une réalité en Europe. Nous ne pouvons pas nier que le changement climatique joue un rôle essentiel dans ce contexte. L’article 191 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (traité FUE) consacre explicitement la lutte contre le changement climatique comme un objectif politique de l’Union dans le domaine de l’environnement.
Dans un monde où il devient de plus en plus facile de faire entendre son opinion chaque jour, pour ou contre le changement climatique voir même son existence, l’Union européenne contribue au débat en faisant entendre la voix des citoyens européens, via des manifestations, des lettres ouvertes, des pétitions, etc.. Mais ce défi majeur de notre siècle n’est pas seulement l’affaire des femmes ou des hommes politiques mais aussi des institutions, des entreprises, de chaque citoyen. Chacun d’entre nous devrait être impliqué pour cette cause.
> Les incendies : presque une normalité pour des nombreux pays du sud de l’Europe ?
La Grèce traverse une période difficile avec les hautes températures qui se font principalement sentir dans le nord-ouest de la péninsule du Péloponnèse. Plusieurs villages ont dû être évacués et beaucoup de gens ont fini hospitalisés avec des problèmes respiratoires. L’UE poursuit son soutien à la lutte contre les incendies de forêt sans précédent qui sévissent en Grèce et dans le reste de la Méditerranée. À la demande de la Grèce, de la Macédoine du Nord, de l’Albanie, de l’Italie et de la Turquie, l’Union européenne a contribué à mobiliser 14 canadairs, 3 hélicoptères, quelque 1300 sauveteurs et 250 véhicules. Rien qu’en Grèce, 9 avions, près de 1000 pompiers et 200 véhicules sont actuellement déployés.
La Turquie est actuellement confrontée à l’un des pires incendies de la dernière décennie ravageant des forêts et des terres agricoles ainsi que des zones habitées sur les côtes. Les provinces d’Antalaya, de Mugla et de Tunceli sont celles qui souffrent le plus actuellement des incendies, avec des températures d’environ 40 degrés. Des centaines de personnes ont été évacuées et face à l’urgence l’UE a envoyé plusieurs bombardiers d’eau pour la Turquie.
Déjà en Italie, en Sardaigne et dans le sud du pays, nous assistions à des incendies de grande ampleur, avec plus de 1000 interventions au cours des deux dernières semaines. Enfin, l’Espagne a été également touchée avec des incendies à la frontière avec la France et dans sa capitale.
Janez Lenarčič, commissaire chargé de la gestion des crises, a déclaré à ce propos : « Nous mobilisons actuellement l’une des plus importantes opérations conjointe de lutte contre les incendies jamais menée en Europe, à l’heure où de multiples incendies touchent simultanément plusieurs pays. Cette crise montre à quel point il est nécessaire de prioriser les réponses au niveau européen. L’UE est pleinement solidaire de la Grèce, de la Macédoine du Nord, de l’Albanie, de l’Italie et de la Turquie en ces temps difficiles. Je suis très reconnaissant à tous les pays qui ont offert leur aide en faisant preuve d’une solidarité concrète. Nos pensées vont à toutes les personnes touchées et aux personnels de secours qui risquent leur vie pour lutter contre ces incendies ».
Selon Copernicus, le stellite européen, le mois de juillet a été le deuxième plus chaud jamais enregistré en Europe. Il contribue à fournir des cartes permettant d’évaluer les dommages dans les zones touchées et avec le Centre de coordination de la réaction d’urgence de l’UE, et les autorités nationales compétentes, ils suivent de près la situation et de canaliser l’aide de l’UE.
> Les inondations, un autre effet dévastateur du changement climatique ?
Les inondations ont fait cet été également la une des journaux en Europe.
Dans l’ouest de l’Allemagne, plus de 180 personnes sont mortes et près de 1300 personnes ont disparu après les pluies torrentielles qui ont provoqué des inondations, détruisant des villages entiers. Des maisons immenses se sont effondrées. À Erftstadt-Blessem, les fortes pluies ont laissé un cratère qui a avalé plusieurs maisons et des véhicules. Catastrophe unique et sans précédent, les dégâts sont estimés à des milliers d’euros. Des dizaines de milliers d’Allemands sont affectés par la destruction de leur habitation ainsi que les coupures d’électricité, de gaz ou de lignes de téléphone. Sans parler des routes éventrées, ponts enfoncés et villes sous les décombres. Il s’agit de la plus grande catastrophe naturelle de l’histoire récente du pays.
En Belgique, les pluies torrentielles ont également provoqué des inondations et, par conséquent, des morts et des disparitions. Des milliers de maisons ont été privées d’électricité et plusieurs fleuves ont débordé, causant de nombreux dégâts.
Il est évident que ces catastrophes naturelles sont liées au changement climatique. Des milliers de vies sont en jeu, alors que d’autres sont déjà perdues. Il est impératif que des mesures d’urgence soient prises car les efforts actuels sont insuffisants et d’autres catastrophes seront à affronter en « effets de cascade » comme le souligne le dernier rapport GIEC sorti.
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Article rédigé par le Centre Europe Direct de la Maison de l’Europe de Paris et publié en partenariat avec Voix d’Europe le 11/08/2021.