Mardi dernier, à la Sorbonne, Emmanuel Macron a prononcé le discours que l’on attendait depuis longtemps sur l’Europe. Et il l’a fait avec la force et la portée de la parole présidentielle et non celles d’un simple citoyen. C’était un événement.
Un long discours avec de multiples propositions économiques, monétaires, institutionnelles… Et surtout avec une vision, un projet, des idées… Une vision qui montre pourquoi dans le monde tel qu’il est aujourd’hui l’Europe est pour nous une nécessité. Des idées qui montrent que la construction européenne est beaucoup plus qu’un simple marché, qu’elle repose sur une culture, qu’elle est un choix de société avec une longue histoire et des valeurs politiques et morales que nous avons mis des siècles à élaborer.
Certes, ce n’était qu’un discours et les sceptiques – parfois « grincheux » – ont beau jeu de prévoir un échec. Il est évident qu’il y aura de nombreux obstacles pour freiner, empêcher, bloquer. Mais il fallait le prononcer d’abord pour réveiller l’Europe. Il faudra aussi faire le tri entre les propositions inégalement réalisables.
Mais je ne veux pas gâcher le plaisir que j’ai ressenti en entendant le Représentant de la France parler de l’Europe, comme il l’a fait, aux Français et aux Européens.
Serait-ce le début d’une renaissance tant espérée ?
Ce n’est vraiment pas le moment de baisser les bras…
Catherine Lalumière