Déclaration à la presse de la Présidente von der Leyen sur la cinquième série de sanctions à l’encontre de la Russie

Déclaration à la presse de la Présidente von der Leyen sur la cinquième série de sanctions à l’encontre de la Russie

D’après un communiqué de presse de la Commission européenne le 5 avril 2022.

La Présidente Ursula von der Leyen annonce une cinquième vague de sanctions à l’encontre de la Russie suite à la découverte des atrocités de Boutcha. Les importations de charbon russe, les transactions bancaires et les exportations de biens stratégiques comme les semi-conducteurs sont dans le viseur de la Commission européenne. 

« Seul le texte prononcé fait foi »

Nous avons tous vu les images épouvantables qui nous sont parvenues de Boutcha et des autres régions que les troupes russes ont récemment quittées. adressé hier au président Zelensky es condoléances et l’ assuré du soutien sans réserve de la Commission européenne en ces temps particulièrement éprouvants. Ces atrocités ne peuvent rester sans réponse, et elles ne resteront pas sans réponse. Les auteurs de ces crimes odieux ne doivent pas demeurer impunis. L’UE a mis en place une équipe d’enquête conjointe avec l’Ukraine. Sa mission consiste à recueillir des preuves et à enquêter sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis en Ukraine.

La Russie mène une guerre cruelle et impitoyable, qu’elle dirige non seulement contre les troupes courageuses de l’Ukraine, mais aussi contre sa population civile. Il est important de maintenir la plus grande pression sur Poutine et le gouvernement russe en ce moment critique. Les quatre trains de sanctions ont durement touché et limité les options politiques et économiques du Kremlin. Nous voyons des résultats tangibles. Mais il est clair que, compte tenu des événements, encore accroître notre pression. Aujourd’hui, d’aller un pas plus loin en matière de sanctions. élargiron et renforcerons ces sanctions, afin qu’elles affectent encore plus profondément l’économie russe.

Cette cinquième série de sanctions comporte six piliers. Premièrement, imposeron une interdiction d’importation de charbon en provenance de Russie, d’une valeur de 4 milliards d’euros par an. Cela entraînera une nouvelle perte significative de recettes pour la Russie.

Deuxièmement, imposeron une interdiction totale de transactions visant quatre grandes banques russes, dont VTB, la deuxième plus grande banque russe. Ces quatre banques, qu aujourd’hui totalement coupées des marchés, représentent 23 % de la part de marché dans le secteur bancaire russe. Cela affaiblira encore le système financier russe.

Troisièmement, imposeron une interdiction d’accès aux ports de l’UE aux navires russes et aux navires exploités par la Russie. Certaines dérogations seront prévues pour les produits de première nécessité comme les produits agricoles et alimentaires, l’aide humanitaire et l’énergie. En outre, proposeron une interdiction frappant les transporteurs routiers russes et biélorusses. Cette interdiction limitera considérablement les possibilités pour l’industrie russe d’obtenir des biens essentiels.

Quatrièmement, appliqueron de nouvelles interdictions ciblées d’exportation, d’une valeur de 10 milliards d’euros, dans des secteurs où la Russie est vulnérable. Cela inclut, par exemple, les ordinateurs quantiques et les semi‑conducteurs avancés, mais aussi les machines sensibles et les équipements de transport. Grâce à ces mesures, continuon à saper la base technologique et les capacités industrielles de la Russie.

Cinquièmement, imposeron de nouvelles interdictions d’importation spécifiques, d’une valeur de 5,5 milliards d’euros, afin de réduire les flux financiers de la Russie et de ses oligarques pour différents produits, du bois au ciment et des fruits de mer à la liqueur. Ce faisant, combl également les failles existant entre la Russie et la Biélorussie.

Sixièmement, prendron un certain nombre de mesures très ciblées, comme une interdiction générale au niveau de l’UE concernant la participation d’entreprises russes aux marchés publics des États membres ou l’exclusion de tout soutien financier, qu’il soit européen ou national, en faveur d’organismes publics russes. Ces décisions sont adoptées parce que l’argent du contribuable européen ne devrait pas aboutir en Russie, sous quelque forme que ce soit.

Enfin, propos également d’ajouter de nouveaux noms aux listes existantes, ce que le HR/VP, Josep Borrell va expliquer. Mais ce n’est pas tout. travaill à des sanctions supplémentaires, y compris sur les importations de pétrole, et réfléchiss à certaines des idées présentées par les États membres, telles que l’instauration de taxes ou la mise en place de canaux de paiement spécifiques comme un compte de garantie bloqué.

Aujourd’hui, plus de 40 pays appliquent des sanctions de ce type. L’adoption d’une position claire est essentielle non seulement pour nous en Europe, mais aussi pour le reste du monde. Une position claire contre la guerre que Poutine a choisi de mener. Une position claire contre le massacre de civils. Et une position claire contre la violation des principes fondamentaux de l’ordre mondial.

Slava Ukraini.

05/04/2022

Maison de l'Europe de Paris

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