Union Européenne et Olympisme

Union Européenne et Olympisme

À l’occasion de l’organisation des Jeux Olympiques de 2024 par la Ville de Paris (du 26 juillet au 11 août 2024), il est intéressant de revenir sur la relation qu’ils entretiennent avec l’Union Européenne. En effet, de par leur création puis rénovation, leurs localisations, ou encore leurs records de médailles, les Jeux partagent un lien étroit avec l’Europe.

 

 

 

Si les JO naissent d’abord en Grèce Antique au XIIIe siècle avant J.C., ils sont rénovés en 1894 à l’issue d’un Congrès organisé à la Sorbonne à l’initiative de Pierre de Coubertin. Ce dernier voit en sport un moyen d’éducation et d’intériorisation de valeurs, favorisant les interactions culturelles entre les pays et donc la paix entre eux. Durant les JO sont ainsi promues des valeurs universelles telles que l’amitié, le respect ou le fair-play, qui sont similaires à celles défendues par l’UE à travers ses politiques et initiatives. L’UE utilise notamment le sport pour encourager l’intégration sociale, lutter contre la discrimination ou encore promouvoir la diversité culturelle.

 

Par exemple, elle agit en faveur de l’intégration des personnes en situation de handicap et de l’égalité femmes-hommes et lutte contre le racisme, contre homophobie. La première édition des Jeux Paralympiques a été organisé à Rome en 1960 pour permettre aux personnes handicapées d’accéder à la compétition sportive. En même temps sont réalisées des campagnes en faveur d’une meilleure intégration et représentation des femmes dans le sport européen. Du chemin reste cependant à faire avec le maintien d’inégalités dans l’accès des personnes handicapées et des femmes aux activités sportives, mais les institutions européennes veillent au respect de leurs droits et luttent contre les discriminations dont elles peuvent être victimes.

 

 

Le sport et plus précisément les Jeux Olympiques possèdent également une dimension politique et influencent les relations diplomatiques entre pays. En effet, les JO ne sont pas seulement un événement sportif mais aussi un outil puissant de “soft power” pour les pays hôtes et les participants : ils permettent de transmettre une image positive et influencer les perceptions internationales, ainsi que promouvoir certaines valeurs ou partager les cultures nationales. De plus, des enjeux politiques peuvent parfois s’immiscer dans le sport et le contexte géopolitique peut avoir des répercussions sur les Jeux Olympiques. Par exemple, le conflit entre l’Ukraine et la Russie a mis en danger la participation des athlètes de cette dernière aux JO de Paris 2024, et s’ils sont finalement autorisés à y performer, c’est à condition qu’ils ne montrent pas de soutien à l’invasion de l’Ukraine par leur pays. Les enjeux internationaux et notamment européens influent donc sur le déroulement des compétitions sportives, et particulièrement des JO qui sont façonnés par ceux-ci.

 

Plusieurs pays européens ont eu l’opportunité d’accueillir les Jeux Olympiques, bénéficiant d’un soutien logistique et financier de l’UE. En effet, la France, l’Allemagne ou le Royaume (avant sa sortie de l’UE en 2020) ont été hôtes de la compétition à plusieurs reprises et ont obtenu une aide de la part des institutions européennes. Cette aide peut se faire à travers le financement des infrastructures nécessaires, tels que les stades, les centres d’entraînement et les installations de transport ; ou à travers une coopération étroite entre les organisateurs locaux et l’UE pour garantir le succès de ces événements. De la même façon, de nombreux athlètes européens se sont démarqués grâce à leurs performances, permise notamment par la coopération qu’ils ont instaurée entre eux. En effet, bien que les athlètes participent aux JO sous les couleurs de leur pays respectif, l’UE encourage la collaboration entre les nations membres, permettant aux athlètes de partager leurs connaissances, leurs techniques d’entraînement et leurs expériences. Des athlètes européens sont donc parvenus à battre des records et rentrer dans l’histoire des Jeux Olympiques, tels que la cavalière allemande Isabell Werth qui est l’européenne la plus médaillée (12 dont 7 en or) ou le judoka français Teddy Riner qui a obtenu successivement 3 médailles d’or aux JO de 2012, 2016 et 2020.

 

Ne ratez pas l’exposition « l’Europe de l’Olympisme » disponible à la Maison de l’Europe de Paris au 77 avenue de Versailles, 75016 Paris, et en version en ligne sur notre site.

 

A voir également au Panthéon l’exposition « Histoire Paralympique »

Maison de l'Europe de Paris

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