Le brouillard sur l’Europe commence-t-il à se dissiper dans cette campagne présidentielle à nulle autre pareille ? Un exemple : l’euro.
Pendant des mois, et au premier comme au second tour, on a entendu dire tout le mal possible de l’euro. Et, aujourd’hui, les critiques deviennent molles, embarrassées, totalement confuses. Les remarques justes et raisonnables sur l’euro regagnent du terrain. Ouf !
Le premier tour de ces élections a vu la très grande majorité des onze candidats hostiles à l’Europe ou, à tout le moins, très critiques ; aujourd’hui le face à face est plus équilibré : l’un est pour l’Europe, l’autre est hostile. C’est clair et sans bavure. Mais, évidemment, espérons que le nombre des suffrages recueillis par chacun ne sera pas le même…
Certes les euro-convaincus n’ont pas encore surmontés toutes les difficultés. Il faudra réformer l’Union européenne et notamment modifier les choix politiques, économiques et sociaux. Il sera aussi nécessaire de redonner son sens profond au projet européen en insistant sur les valeurs qui sont la raison d’être initiale et le socle de la construction européenne. Ce seront, ce sont des chantiers immenses.
Mais, en ce début de mois de mai, et sans vendre trop tôt la peau de l’ours, il y a une lueur d’espoir. Un souffle de jeunesse et de sagesse. On commence à sortir du doute, de la tristesse, de l’égoïsme, du repli sur soi et de la méchanceté !
Vive l’Europe et vive la France, et espérons qu’elle saura redevenir un grand pays européen…