Un beau texte qu’il faut faire vivre
Le 16 septembre 2020, devant le Parlement européen, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a prononcé son discours sur l’état de l’Union : un beau discours, riche en espérances.
Impossible de le résumer ici. Evidemment. Certains, nombreux, sont ceux qui penseront que ce sont des mots et qu’il y a un abîme entre les mots et les réalisations. Mais la Présidente a déjà montré sa volonté et sa capacité à agir concrètement : le Plan européen de relance adopté pour limiter les conséquences désastreuses de la pandémie en est la preuve. En outre, il est évident qu’elle peut s’appuyer sur la chancelière Angela Merkel et sur la Présidence tournante de l’Allemagne. Ce n’est pas un mince avantage.
Bref, on doit être, on peut être raisonnablement optimiste, et lire ce texte avec l’attention qu’il mérite.
Personnellement, je l’ai apprécié pour de multiples raisons qu’il serait évidemment trop long de reprendre ici.
Je dirai seulement que j’ai particulièrement aimé que, à la fois, le texte soit très complet, très concret, sur de multiples questions et que, par ailleurs, il y ait un fil conducteur humaniste, un rappel constant à des valeurs humanistes qui donne du souffle à l’ensemble et clarifie l’originalité de l’Europe dans le monde.
De même, le discours contient beaucoup de propositions pour l’action à l’intérieur de l’Union et une vision de ce que doivent être la place et le rôle de l’Union dans le contexte international d’aujourd’hui. La notion d’Europe puissance ne semble plus effaroucher l’Allemagne et la Commission.
Evidemment, la Maison de l’Europe de Paris reviendra sur les innombrables idées évoquées dans cet important discours et sur les débats que tout cela va susciter.
Aujourd’hui, je me réjouis d’avoir fait une lecture revigorante et de pouvoir encourager sans remords tous ceux qui s’intéressent à l’Europe à faire de même.
Catherine Lalumière
Présidente de la Maison de l’Europe de Paris
21/09/2020