Les petites et moyennes entreprises (PME) jouent un rôle essentiel dans l’économie européenne, représentant 99 % des entreprises de l’UE, employant environ 100 millions de personnes et contribuant à plus de la moitié du PIB de l’Europe. Cependant, celles-ci sont confrontées à une série de défis (la surcharge réglementaire, l’inflation et les prix de l’énergie élevés, le déficit de compétences) qui entravent leur développement et leur compétitivité.
Ces défis ont été mis en lumière par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors de son discours sur l’état de l’Union le 13 septembre 2023. Elle a affirmé que l’Europe doit tout mettre en œuvre pour conserver son avantage concurrentiel. La présidente de la Commission a ajouté que la compétitivité doit être une priorité pour les 27. Plusieurs annonces récentes semblent confirmer une politique d’aide aux PME européennes. Et pendant que nous célébrons tous cette année les compétences, Année européenne des compétences, un récent rapport met en exergue l’importance de développer des nouvelles compétences afin de trouver ou de retrouver un emploi de qualité.
Tout d’abord, les retards de paiement sont un obstacle significatif pour les PME. Actuellement, les entreprises européennes passent en moyenne 74 jours par an à poursuivre le règlement de leurs factures en retard, ce qui représente un coût de 275 milliards d’euros. Cela entraîne des conséquences graves, car une faillite sur quatre est attribuée à des retards de paiement. Pour résoudre ce problème, la Commission européenne envisage de réduire le délai maximum de paiement à 30 jours et de combler les lacunes juridiques qui permettent des retards excessifs.
En outre, les PME sont souvent confrontées à une complexité administrative, à des charges fiscales onéreuses et à une lourde paperasse, ce qui entrave leur croissance. Dans le cadre de son plan de relance, la Commission européenne s’engage à réduire ces formalités administratives pour stimuler la compétitivité des entreprises européennes. La Commission a également promis de réduire d’au moins 25 % les obligations de déclaration imposées aux PME et de faciliter l’accès au financement des technologies de pointe.
Pour soutenir davantage les PME, la Commission européenne nommera un représentant des PME de l’UE chargé de défendre leurs intérêts. Cette personne sera chargée de comprendre les défis quotidiens auxquels sont confrontées les entreprises européennes et de plaider en leur faveur à Bruxelles.
Deux transitions majeures affectent actuellement et auront un impact continu sur le marché du travail européen et donc les PME : la transition numérique et la transition écologique. Ces évolutions obligent les entreprises à rechercher des travailleurs qualifiés dans des domaines spécifiques. En ce qui concerne la transition numérique, la Commission européenne a déjà mis en place de nombreuses politiques visant à favoriser l’acquisition de compétences numériques par les travailleurs, telles que le Plan d’action en matière d’éducation numérique (pour plus d’informations sur le manque de compétences dans le numérique vous pouvez lire un de nos anciens articles Année européenne des compétences 2023).
En ce qui concerne la transition écologique, la formation continue en vue de la décarbonisation est impérative pour une transition réussie. De nombreux individus sont actuellement employés dans l’industrie des combustibles fossiles et auront besoin de nouvelles opportunités d’emploi à mesure que ce secteur atteindra son apogée. Inspirée de la loi environnementale phare sur la réduction de l’inflation de l’administration Biden aux États-Unis (IRA), l’UE a récemment mis en place divers programmes, tels que le règlement pour une industrie «zéro net», afin de former les travailleurs aux nouveaux métiers nécessaires pour la transition énergétique.
Dans l’ensemble, l’UE reconnaît l’importance des PME pour l’économie européenne et s’efforce de créer un environnement plus favorable à leur croissance. L’Union poursuit cet objectif en réduisant les formalités et règles administratives, en renforçant leur représentation au sein de l’UE et en améliorant la qualité des compétences des Européens. Cette approche vise à favoriser le développement des PME et à stimuler l’économie européenne dans son ensemble.
Source :
https://europa.eu/eurobarometer/surveys/detail/2994